L’économie collaborative consiste à mutualiser des biens, services ou même espaces dans le but de produire de la valeur en commun, cette mutualisation privilégie fortement l’usage sur la possession.
Cette forme d’économie s’est démocratisée principalement à cause de la crise, en effet d’après l’étude menée conjointement par La Fing et OuiShare les français évoquent majoritairement des raisons économiques pour cause d’usage de l’économie collaborative.
La question se pose donc : si la croissance revient, est-ce que cette forme d’économie disparaîtra ?
La réponse la plus probable est « non », la crise ayant modifié en profondeur nos attentes et nos habitudes de consommation. Chefs de fil de ces changements, l’ubérisation de certains secteurs et internet ont révolutionné la façon de consommer des particuliers.
Le numérique, outil du partage
Grâce à internet, les demandes sont plus facilement comblées et les offres trouvent plus facilement preneur. Les usagers passent du statut de consommateur à celui de vendeur. Nous avons très rapidement vu arriver sur le marché de nouveaux entrepreneurs tels que BlaBlaCar, AirBnB, KissKissBankBank, Leboncoin qui se développent de façon exponentielle et ce dans tous les secteurs d’activité.
Cette croissance a fini par attirer les entreprises plus classiques, comme la SNCF qui vient de racheter OuiCar, service de location de voitures entre particuliers, après avoir lancé iDvroom pour concurrencer BlaBlaCar en décembre 2014.
Malheureusement le bonheur des uns fait le malheur des autres…
La transformation des entreprises
Les entreprises l’ont bien compris, elles vont devoir s’adapter à cette économie du XXIe siècle, et cela passe par la refonte des postes déjà en place. Ces nouveaux acteurs de l’économie peuvent se passer de certains coûts, par exemple avec Skype vous ne payez plus vos communications, avec seloger.com vous substituez le site web à l’agent immobilier, avec Uber vous payez vos déplacements moins chers… et la liste est longue.
Le modèle d’activité salariée tel qu’on le connait va se voir chambouler avec au passage des suppressions de postes. Cette mutation fait la part belle aux plateformes d’échanges car bien que basée sur le partage leurs activités vont, elles, devenir de plus en plus rentables.
Ce modèle alternatif est donc bien trop ancré dans notre société grâce à internet et à l’essor des nouvelles technologies pour n’être qu’un effet de mode. De plus il prône des valeurs plus morales comme le partage et l’entraide ce qui en fait un modèle difficilement critiquable. Il donne l’impression aux consommateurs d’avoir repris quelque peu le contrôle, mais est-ce vraiment le cas ?