Travailler chez soi, régler ses problèmes personnels sur son lieu de travail, si vous n’arriviez pas à mettre de mots sur ce phénomène maintenant il en existe un, le « blurring » signifiant littéralement « brouiller » en français.
Ce phénomène de plus en plus présent dans notre société préoccupe une majorité de salariés européens qui s’inquiètent sur la durée de leur temps de travail selon une enquête réalisée par Edenred. En cause, les méthodes qui ont drastiquement changées avec l’arrivée du numérique, il est maintenant aussi facile de produire une activité de chez soi qu’au bureau, c’est donc 67% des européens sondés qui affirment œuvrer pendant leur temps libre de façon régulière. Le télétravail et les outils mobiles provoquant la disparition de la frontière entre temps professionnel et temps personnel, il est difficile de savoir quand s’arrête réellement l’exercice quotidien. Ce phénomène est présent depuis longtemps chez certaines professions, comme les agriculteurs et les commerçants mais il tend à se banaliser à la société toute entière.
On observe dès lors une tendance chez les cadres qui sont plus touchés par le « blurring », toujours selon l’étude réalisée par Edenred, 78% d’entre eux avouent être sollicités par leur occupation en dehors des horaires. Ces nouvelles méthodes de travail accroissent les tensions et déséquilibres selon certains managers mais apportent aussi une flexibilité permettant, effectivement, de fonctionner plus facilement à distance remodelant ainsi l’organisation personnelle du travail.
Petit à petit la frontière entre vie professionnelle et vie personnelle s’estompe, à chacun de juger si cela lui convient ou pas.